Retour sur l’AG de l’ARDEAR Limousin

L’Assemblé Générale Extraordinaire : révision des statuts.

L’Assemblée Générale de l’ARDEAR Limousin s’est tenue le 10 mai dernier en présence d’une vingtaine d’adhérents. Sur fond de réforme territoriale, et afin de mettre les statuts de l’association en phase avec ceux de la FADEAR, une Assemblée Générale Extraordinaire avait été convoquée. Celle-ci a notamment entériné la décision d’un changement de nom : l’ARDEAR Limousin va devenir l’ADEAR Limousin – Réseau de l’Agriculture Paysanne. Cette évolution se conforme à l’adage « faire notre la loi NOTRe » suite à laquelle le Limousin n’est plus une région au sens administratif du terme, et s’insère dans la dynamique de recomposition du réseau de l’Agriculture Paysanne au sein de la région Nouvelle Aquitaine.

 

L’Assemblée Générale Ordinaire : bilans de l’année 2016.

L’Assemblée Générale Ordinaire a ensuite permis de voter les bilans de l’année 2016 et les prévisionnels d’activités et financiers pour 2017. Christel Mas De Feix, Présidente, a souligné que le temps de travail avait été largement impacté par la réforme territoriale et donc par la coordination entre associations du réseau au sein de la nouvelle région. C’est ainsi que les cafés-installation, mis entre parenthèse en 2016, sont relancés en cette année 2017. La naissance du groupe de travail compostage/biodynamie est lui un bon signal, et il semble important de maintenir sa dynamique, notamment par la mise en pratique. Les administrateurs ont rappelé leur volonté de maintenir leur implication dans le dispositif du test d’activité agricole, considéré comme pertinent, malgré l’absence de temps salarié dédié.

Déjeuner convivial entre les participants de l’AG.

DÉBAT : Forces et faiblesses de l’engagement à l’extérieur de sa ferme.

L’après-midi a été consacré à un débat concernant l’engagement à l’extérieur de la ferme. Il a notamment été question du dilemme entre le temps à investir sur sa ferme pour en dégager un revenu digne et la difficulté à évaluer ce qu’apporte le temps investi en engagement militant. Toutefois, l’engagement peut être lié à la volonté d’influer sur le cadre juridique et législatif qui fixe les règles et conditionne donc les opportunités de revenus. Il a également été relevé un désengagement des paysans dans les structures militantes. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour l’expliquer :

  • la diminution du nombre de paysans parallèlement à une multiplication des associations ;
  • l’essoufflement des militants dû au peu de reconnaissance – morale et financière – du temps bénévole investi ;
  • une nouvelle génération de paysans ne (re)connaissant pas les acquis obtenus par les anciens militants et ressentant moins le besoin de collectif pour garantir ses droits ;
  • la problématique du renouvellement des générations dû au peu de place laissé aux jeunes dans les associations ou de la masse de responsabilités qu’on leur fait porter dès leur entrée ;
  • l’impression qu’il est nécessaire aujourd’hui de travailler beaucoup plus en termes d’heures pour des salaires plus faibles qu’il y a trente ans.

Pour terminer, il a été affirmé que se faire paysan aujourd’hui est, en soi, déjà un engagement militant et que, d’autre part, la survie des associations militantes implique de susciter l’implication et la participation des adhérents qui, trop souvent, se positionnent en « consommateurs » des activités de l’association. Comment motiver et communiquer à ce sujet ? Avec quels outils ? Telles sont les questions que posent ce constat.